- acut
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⇒ACUT, UTE, adj. et subst. masc.A.— Emploi adj., didact. ,,Pointu, qui se termine en pointe. Aigu, tranchant.`` (SÉGUY, 1967).— P. ext., néol. qui ne s'est pas imposé dans la lang. cour. Synon. de aigu :• 1. Vue Acute, fine, peut se dire au moral. Une jeune fille a la vue Acute pour tout ce qui regarde l'objet de sa passion.S. MERCIER, Néologie ou Vocabulaire de mots nouveaux, t. 1, 1801, p. 9.B.— Emploi adj. et subst., IMPR., vx. Caractère acut, un acut. Caractère marqué d'un accent aigu :• 2. ... le caractère acut était celui qui portait un accent aigu; vieux terme de fonderie, désuet.Ch.-L. CARABELLI, [Langue de l'imprimerie], p. 3.Prononc. — Seule transcription ds LAND. 1834 :
-ku fém. -kute.
Étymol. ET HIST. — 1. 1532 « aigu » au sens propre, géom. (RABELAIS, Pantagruel, éd. Marty-Laveaux, IV, 33 : En ... figure ... telle qu'est un angle acut); 2. 1586 « id. », fig., en parlant du son (LE LOYER, Hist. des Spectres, I, 3 ds HUG. : L'harmonie se fait de tons et accens bien differens, grave, acut, haut, gresle); 3. 1694, T. CORNEILLE, Dict. des arts et des sc. : Acut. Ce mot n'a d'usage que dans l'Imprimerie, où l'on dit un é acut, pour dire un é marqué d'un accent aigu, comme dans aimé, pour le distinguer de l'e final d'aime où il ne faut point d'accent sur l'e, qui n'est point ouvert.Doublet sav. de aigu; empr. au lat. acutus « aigu, pointu »; 1 sens propre, géom. (FRONTIN, p. 41, 3 ds TLL s.v., 464, 50 : anguli... recti... hebetes... acuti); 2 fig. (en parlant des sensations) (CICÉRON, De Oratore, 1, 251 ibid., 465, 64 : ab acutissimo [sono] ... usque ad gravissimum); 3 domaine gramm. (QUINTILIEN, 1, 5, 23, ibid., 466, 40 : syllaba acuta); cf. avec II « (d'une extrémité) qui se termine en pointe » (AMMIEN MARCELIN, 22, 15, 28, ibid., 464, 37 : Turres in summitates accutissimas desinentes).BBG. — SÉGUY 1967.
Encyclopédie Universelle. 2012.